Nouvelle édition critique et traduction française annotée de la _Lettre à Marcella_ de Porphyre. Le philosophe néoplatonicien Porphyre (234-305) y adresse à sa femme un témoignage unique sur la manière dont une vie philosophique peut être conduite et se préserver. This book presents a new annotated and translated edition of neoplatonist 3rd-century Greek philosopher Porphyrius’ _Letter to Marcella_. This letter, adressed to his wife, gives a unique account on the ways and principles along which a philosophical life should be led (...) so as to perpetuate itself. (shrink)

L'entretien présente les principales thèses exposées dans la première édition de L'Islamisme en face, (Paris, La Découverte, 1995) et répond aux questions et aux remarques formulées par la rédaction de la revue Krisis sur l'origine et les principales expressions du phénomène islamiste dans ses dimensions nationales (économiques, politiques et sociales) et internationale, au sein des sociétés arabo-musulmanes comme en Europe.

Le large sujet annoncé par le titre de ce livre laisse entendre, pour qui fréquente un peu la philosophie médiévale, que nous allons être informés des vues les plus récentes sur ce problème que posent les textes philosophiques médiévaux, dont on ne dispose souvent pas d’éditions scientifiques, dont l’édition scientifique ellemême pose problème, textes qui appartiennent à une épistèmè si radicalement différente de la nôtre qu’il est légitime de penser que toute interprétation contemporaine va irrémédiablement en escamoter un caractère essentiel. (...) Ce qui pose, on le devine, le problème de la possibilité de la traduction. Éditer, c’est déjà interpréter. Traduire aussi. N’en déplaise aux éditeurs, l’interprétation est toujours première. Interpréter, éditer, traduire, d’Étienne Gilson à Lambert-Marie de Rijk, de Lambert-Marie De Rijk à Alain de Libera et Claude Panaccio ces questions sont au cœur de l’activité de l’historien de la philosophie médiévale. Cette problématique essentielle n’est, nous le concédons, pas absente de l’ouvrage. J. Brams, C. Burnett, et dans une moindre mesure J. Decorte y font écho. Hélas, en nous laissant une impression de déjà lu. Cette constatation nous mène au cœur du malaise que provoque cet ouvrage. Le lecteur pressé risque de ne pas s’attarder sur les deux pages et dix lignes qui constituent la préface maladroite du livre et de garder ainsi l’impression d’avoir entre les mains les actes d’un colloque scientifique. Qu’il se détrompe! Les textes réunis ici ont été lus à Louvain-la-Neuve lors d’un séminaire de troisième cycle devant une poignée d’étudiants. Autant dire que la plupart des collaborateurs se sont contentés, comme de juste, d’exposer les résultats de travaux déjà anciens. Mais quel est l’intérêt de publier ces textes? (shrink)

L’œuvre mathématique de La Ramée est constituée d’ouvrages publiés tout au long de sa carrière. Les éditions abrégées des Éléments d'Euclide, ses manuels d’arithmétique et de géométrie plusieurs fois remaniés, un court traité d’algèbre ainsi que les Scholae mathematicae de 1569 sont autant d’ouvrages dans lequels il met en œuvre une réforme des mathématiques héritées et de leur enseignement. Des justifications de cette réforme apparaissent dans les trois livres d’un Prooemium mathematicum portant sur l’histoire des mathématiques, la défense de leur (...) « utilité » et une critique sévère de l’exposé euclidien. Pour autant, l’œuvre mathématique de La Ramée ne doit pas être mise à part de l’œuvre philosophique qu’il élabore par ailleurs. Dans cet article, je m’efforce de le montrer en m’interrogeant d’abord sur les raisons qui ont poussé La Ramée à se tourner, au début de sa carrière, vers les mathématiques ; l’examen du livre I du Prooemium mathematicum me permet ensuite d’examiner le rôle que jouent Platon, Aristote et Euclide dans son histoire des mathématiques. Finalement, je suis amené, en abordant la critique raméenne de l’ « abstraction » pythagoricienne, à chercher dans les éditions de la Dialectica et les Scholae in liberales artes les éléments d’une « philosophie des mathématiques » – conception originale de la nature des objets mathématiques et de la façon dont on accède à leur connaissance – qui offre une certaine lumière sur la réforme des mathématiques qu’entreprend La Ramée. (shrink)

La traduction, commise par Luc Foisneau et Florence Perronin, dont je rends compte ici n'est pas à proprement parler celle d'un ouvrage de Thomas Hobbes, mais bien plutôt celle de la seconde partie des minutes d'une longue controverse qu'il eut avec John Bramhall, évêque de Derry, et contradicteur systématique de Hobbes. La première partie de cette dispute avait déjà été traduite par Frank Lessay, puis publiée en 1993 dans la même maison d'édition que celle-ci sous le titre de: De la (...) liberté et de la nécessité. Réponse à la capture de Léviathan. Par souci de cohérence éditoriale la présente traduction a été révisée par le même Frank Lessay. Avec succès. (shrink)

Pierre Poiret (1646-1719) s’est fait l’éditeur infatigable de nombreux textes mystiques, y compris ceux de ses contemporains. Se distinguent notamment les Œuvres complètes de Madame Guyon (1648-1717), qu’il a rassemblées en trente-neuf volumes, certains parus après sa mort : c’est le cas des Justifications (trois tomes, 1720), ce dossier d’autorités que Mme Guyon avait rassemblées pour sa défense au moment de la querelle du quiétisme. On s’est proposé de confronter cette édition au manuscrit (l’exemplaire adressé à Bossuet, conservé à la (...) Bibliothèque nationale de France). Poiret s’y révèle d’une scrupuleuse fidélité, contraint à des modifications certes importantes mais toujours pour servir l’original, récupérant la quasi-totalité du manuscrit, le transformant il est vrai, par les vertus de la seule mise en forme, en anthologie de la « doctrine mystique » (selon les termes de la préface) commune. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Journal of the History of Philosophy 41.3 (2003) 416-417 [Access article in PDF] Jean-Baptiste Rauzy. La Doctrine leibnizienne de la vérité. Aspects logiques et ontologiques. Paris: Vrin, 2001. Pp. vii + 353. Paper, FF 170,55.This important book provides a reappraisal of Leibniz's philosophy of logic and epistemology based on a close scrutiny of the recently edited manuscripts in the Akademie-Ausgabe, and a reconstitution of Leibniz's sequential investigations. The author (...) displays an exceptional knowledge of the Leibnizian corpus, the ancient and medieval sources for the various doctrines he analyzes, and the contemporary issues underpinning Leibniz's investigations. He aims at rectifying misconceptions that stemmed originally in Couturat's La Logique de Leibniz (1901) and have since affected several studies. Three methodological statements set the ground for Rauzy's analysis: (1) Leibniz's notion of truth concerns in unified fashion all the elements of discourse: terms, concepts, and propositions. (2) Leibniz did not restrict his doctrine of truth to consistency relations, but yielded a complex, well-articulated conception of truth as correspondence, as evidenced in New Essays on Human Understanding, IV, v, sect. 11; yet, at the same time, his doctrine focused on conceptual relations which specify an order of reasons deserving to be analyzed for their own sake: "Dans la doctrine leibnizienne de la vérité, l'adaequatio rei constitue encore le cadre général en dehors duquel le prédicat de vérité n'a pas de sens. Mais les concepts et les liaisons conceptuelles donnent désormais la raison pour laquelle telle phrase particulière est vraie..." (47). And (3) one should resist attributing to Leibniz a purely syntactic conception of truth since the semantic dimension of his logical analyses deserves to be reconstituted and due consideration should be given to the evolution of his thoughts on central philosophical issues, which occasioned significant variations in the elements and formulas of his calculus rationis.It is merely possible to render the rich contents of the book by mentioning some of its more striking features. In Chapter 1, the inesse principle (Praedicatum inestsubjecto) is shown to serve grammatical, logical, and conceptual functions. The doctrine of expression is finely analyzed: expression is shown to provide the major translation tool between characters and thoughts and to condition the combinatorial treatment of rational discourse. In Chapter 2, the distinction between concept and object is shown to involve some relativity, even if the understanding of complete notions is supposed to entail real knowledge of the corresponding realities. Leibniz is thus justified to represent the manifold of ontological relations, including the requisites of actual existence, in a tentatively unified logical way: "Que [End Page 416] l'existence soit une propriété relationnelle complexe, conçue tantôt par la relation de compatibilité, tantôt par une relation à l'esprit en général—et éventuellement [...] par un mixte des deux—n'interdit nullement de maintenir que la vérité de toutes les propositions dépend de relations conceptuelles" (124-5). In Chapter 3, the project of a calculus based on concepts is shown to entail a special relation, hardly dealt with in the literature, between intension and extension (cf. for instance New Essays, IV, xvii, sect. 8). Rauzy reassesses in particular Leibniz's critical revision of nominalism and of inductive procedures as these require universal propositions to ground rational presumptions. The extensional notion of class is considered an abstraction: a class presupposes therefore the extension of a concept in order to become an object of thought. The principle of conceptual inherence requires to be interpreted as stating the equipollence between the requisites of subject and predicate; if such an equipollence may be reached a priori in exceptional cases, most of the time it will require various kinds of additions and derivations to yield sufficient congruence between the related terms. Chapter 4 is devoted to substitutions, more precisely to the theory of definition and the context, at once logical and discursive, from which a potential Leibnizian theory of communication might be derived. Rauzy notes that substitutive equivalences... (shrink)

Le large sujet annoncé par le titre de ce livre laisse entendre, pour qui fréquente un peu la philosophie médiévale, que nous allons être informés des vues les plus récentes sur ce problème que posent les textes philosophiques médiévaux, dont on ne dispose souvent pas d’éditions scientifiques, dont l’édition scientifique ellemême pose problème, textes qui appartiennent à une épistèmè si radicalement différente de la nôtre qu’il est légitime de penser que toute interprétation contemporaine va irrémédiablement en escamoter un caractère essentiel. (...) Ce qui pose, on le devine, le problème de la possibilité de la traduction. Éditer, c’est déjà interpréter. Traduire aussi. N’en déplaise aux éditeurs, l’interprétation est toujours première. Interpréter, éditer, traduire, d’Étienne Gilson à Lambert-Marie de Rijk, de Lambert-Marie De Rijk à Alain de Libera et Claude Panaccio ces questions sont au cœur de l’activité de l’historien de la philosophie médiévale. Cette problématique essentielle n’est, nous le concédons, pas absente de l’ouvrage. J. Brams, C. Burnett, et dans une moindre mesure J. Decorte y font écho. Hélas, en nous laissant une impression de déjà lu. Cette constatation nous mène au cœur du malaise que provoque cet ouvrage. Le lecteur pressé risque de ne pas s’attarder sur les deux pages et dix lignes qui constituent la préface maladroite du livre et de garder ainsi l’impression d’avoir entre les mains les actes d’un colloque scientifique. Qu’il se détrompe! Les textes réunis ici ont été lus à Louvain-la-Neuve lors d’un séminaire de troisième cycle devant une poignée d’étudiants. Autant dire que la plupart des collaborateurs se sont contentés, comme de juste, d’exposer les résultats de travaux déjà anciens. Mais quel est l’intérêt de publier ces textes? (shrink)

La 4e de couverture indique : "La science du droit n'a pas, jusqu'ici, participé à l'engouement qui s'est porté sur les autres sciences humaines. Voilà pourquoi l'auteur de ce livre s'est efforcé de parler à un public plus étendu que les spécialistes auxquels sont destinés le plupart des introduction au droit. Le livre s'adresse aussi aux praticiens familiarisés avec des techniques juridiques particulières mais ont perdu toute vision d'ensemble, proprement scientifique, de l'art qu'ils exercent. Enfin, à ceux qui étudient le (...) droit, il offre l'occasion de compléter une formation trop exclusivement axée sur l'exercice des professions juridiques. Le principal thème développé par le livre est le suivant : les droits des pays d'Europe occidentale et le droit international classique qui en est issu sont le langage d'un pouvoir qui perpétue un accès inégal à la propriété des biens et à la culture. Cette fonction idéologique et politique du droit positif ne se dégage pas seulement du contenu de ses règles mais aussi des techniques qu'il met en oeuvre : le formalisme et le rationalisme du droit moderne obéissent aux lois d'une rationalité économique. Les exemples et les références de l'édition française ont été empruntés au droit français.". (shrink)

Jusqu'au XVIe siècle, l'emploi de la force publique au service de l'unité religieuse semble être une conséquence du zèle pour le salut d'autrui. Pour parvenir à la concorde civile, dans les nations où s'affrontaient des confessions différentes, il a fallu trouver un fondement théologique à la reconnaissance juridique de la liberté de conscience et de culte. Les théologiens protestants de l'académie de Saumur fondée par Philippe Duplessis-Mornay, négociateur de l'édit de Nantes, ont cherché ce fondement du côté d'une théologie de (...) la création. Dieu a créé l'homme pour vivre paisiblement en compagnie de ses semblables et le drame de la chute originelle, bien qu'il ait entraîné pour sa réparation une révélation de Dieu protégée par l'Église, n'a pas détruit cet ordre tout à fait primitif. « Nous sommes hommes, écrit Amyraut, avant que d'être chrétiens. ». (shrink)

Le constat que fait Spinoza dans le Traité de la réforme de l ’ entendement selon lequel on ne connaît ses parents que par ouï-dire fournit l’occasion de développer, à partir de l’exemple de la famille, la conception originale qu’offre le point de vue spinoziste sur les institutions. En reprenant une distinction que fait Julie Henry, on peut dire que la famille n’existe pas par nature, mais qu’elle est un effet naturel. L’univocité de la causalité et la diversité des causes (...) qui président à sa constitution permettent d’échapper à l’opposition nature – culture comme à toute tentative de réduire les phénomènes sociaux à des principes biologiques ou environnementaux. (shrink)

Importante contribution à l’histoire d’une guerre si longtemps « sans nom », la publication des actes du colloque international organisé par l’Université de Montpellier III et le Centre d’études d’histoire de la défense (CEHD) propose un ensemble de travaux revisitant la guerre d’Algérie. Ce travail, commencé en 1988 avec le colloque « La Guerre d’Algérie et les Français », poursuivi en contrechamp quelques années plus tard avec « La guerre d’Algérie et les Algériens », vient donc, non pas ac...

VAN PRAAG (Paul), Introduction : le Père Henri Bosmans, histo­rien des mathématiques (pp. 7-16). SAUVAGE (Pierre), Notice biographique du Père Henri Bosmans (pp. 17-25). HERMANS (Michel), Henri Bosmans : sa formation et ses réseaux de rela­tions (pp. 27-72). DELANGHE (Richard), Quelques aspects de la vie et de l’œuvre de Paul Mansion (1844-1919) (pp. 73-82). BRIGAGLIA (Aldo), Saccheri vu par Corrado Segre en Italie et par Mansion et Bosmans en Belgique / traduit de l’italien par Bruna GAINO et Patricia RADELET-DE GRAVE (...) (pp. 83-104). MAWHIN (Jean), La tentative belge d’édition des œuvres complètes d’Euler vue par Henri Bos­mans (pp. 105-133). GOLVERS (Noël), Henri Bosmans, s.j., et la mission jésuite en Chine / traduit du néerlandais par Anne-Sophie MEURICE (pp. 135-152). ROMANO (Antonella), Henri Bosmans, jésuite et historien des mathéma­tiques dans la Belgique du premier XXe siècle (pp. 153-168). SAUVAGE (Pierre), Le Père Henri Bosmans et l’historiographie au tournant du XXe siècle (pp. 169-187). RADELET-DE GRAVE (Patricia), Le fonds Henri Bos­mans / avec un ajout de Michel HERMANS (pp. 189-215). MANSION (Paul), Correspondance de Paul Mansion adres­sée à Henri Bosmans / introduction, trans­cription et annotation par Michel HERMANS (pp. 217-251). HEEFFER (Albrecht) – HERMANS (Michel) – STOFFEL (Jean-François), Bibliographie d’Henri Bosmans (pp. 253-298). (shrink)

RésuméĽenzymologie est une discipline scientifique apparue au debut du siècle dernier. Les techniques de plus en plus élaborées qui en ont depuis lors permis le développement, faisant appel à une rigueur expérimentale toujours plus évidente, pourraient suggérer un recul de la réalite biologique et physiologique au profit de modéles abstraits. La présentation de quelques exemples montre que ce point de vue n'est pas fondé.SummaryThe infancy of enzymology dates back to the beginning of the 19th century. The experimental techniques which have (...) subsequently been developed in this field of biochemistry might now suggest a prevalence of abstract models over biological and physiological relevance.Several pertinent examples show that such a view is unjustified.ZusammenfassungDie Anfänge der Enzymologie als wissenschaftliche Disziplin gehen bis auf das frühe 19. Jahrhundert zurück. Die experimentelle Methodik, die auf diesem Gebiet der Biochemie entwickelt wurde, deutet auf eine Bevorzugung abstrakter Modelle gegenüber der biologischen Wirklichkeit.Einige Beispiele sollen zeigen, dass diese Ansicht unbegründet ist. (shrink)

La philosophie bergsonnienne a rendu le monde de ses contemporains moins opaque, les aidant à lui trouver un sens. Si la France cartésienne coïncide avec les partisans de la démocratie parlementaire ancrée à gauche, celle de Bergson recrute ses plus gros bataillons dans la droite nationale, conservatrice, mais également dans une gauche antiparlementaire, révolutionnaire.

The advent of science brought about a radical division between the means of expression it made possible and the one it disavowed: in the centuries preceding its establishment such a break was not possible, even though it was often desired.Medical treatises of the Renaissance that analyze the plague and melancholy used categories that were not different from those used by theologians (and sometimes doctors) as far as their reference to the Devil was concerned. Since it is no less a question (...) of the imagination in one case than in the other, we can try to associate these three “objects”-three figures of misfortune-and treat them as though they belonged to the same level of expression. Such a decision is not at all arbitrary; it proceeds, completely a posteriori, from the observation of a noticeable proximity between them, aside from their diversity: it is as though they offered variations on a certain number of themes, variations requested by a logic of the imaginary that we shall try to elucidate here by showing the several categories that serve as a point of departure for the functioning of that logic. (shrink)

In this article I have tried to analize the constitution of the notion of internai sensibility, before Reil’s and Cabanis’s works. Amongst the questions raised by this notion, I mainly discuss the question of the unity or diversity of internai sensations, and the question of their unconsciousness. As it appears, the notion is worked out in an anticartesian perspective, both in philosophy and physiology.

Comme beaucoup de ses contemporains, Maine de Biran s’attache tout au long de sa carrière philosophique à élaborer une «science de l’homme». Mais l’originalité de la science biranienne de l’homme est d’être construite selon une perspective résolument épistémologique. Il y a autant de sciences dans la science de l’homme qu’il y a de « points de vue » pour l’esprit; chacun détermine un « ordre de faits », se déploie selon une méthode propre, atteint des résultats spécifiques et rencontre des (...) obstacles particuliers. La division des sciences est donc la tâche qui prélude à l’analyse de chacune d’elles; c’est elle qui occupe Maine de Biran à chacun des moments clés de son itinéraire. (shrink)

Doctors have always thought, it seems, that the female body is more susceptible to illness than the male. Ancient medicine founded this dogma on the doctrine of elementary qualities, in attributing to woman a cold and humid constitution. As heat is the principal instrument which nature uses to produce the forces of the body and to maintain them, it must be lacking in woman, as is proved by her weakness, the softness of her limbs, her lack of external sexual organs (...) and the crudeness of her menstrual blood. If the Aristotelians and the Galenists diverge, in the Renaissance and in the XVIIth century, about the nature—fertile or not—of the “female seed,” they agree to pledge the female body to illnesses. Such a predisposition is explained by the female constitution: its coldness and its humidity, as well as retaining women's strength badly, contribute to giving them a “soft, slack body, of rare texture,” little suited to letting the body fluids, of which it is full, circulate correctly; their blood, corrupted by humidity, instead of being properly heated like it is in men, accumulates, blocks up the too small blood-vessels and causes all the illnesses of which they are the habitual victims. To this it is necessary to add the pathogenic importance of the womb, “a part of the body so sensitive and so easily upset, that its least indisposition causes an infinity of strange and almost unbearable evils.” The indispositions which affect this part of the body are always in relation to humidity or dryness, that is with “the two excrements” which it receives: sperm and menstrual blood. Whether, insufficiently impregnated by the virile liquor, “it mounts to the liver and other higher parts of the body to suck humidity from them until it becomes moist,” or it retains for an abnormally long time the seed, which decays inside it; or the periods are suppressed, or on the other hand they are produced too often; all womens illnesses are a question of impeded or excessive discharge. (shrink)

Notamment par l'intermédiaire de Germaine de Staël.